Waltraud V e r l a g u e t |
Mystique et spiritualité: Est-ce bien raisonnable ?Editions L'Harmattan, 2010 Nous allons, dans une première partie, réfléchir à une définition de la mystique qui permette un travail de recherche sans avoir à entrer dans le débat des présupposés en termes de foi. Une deuxième partie questionnera la position de la mystique dans l'ensemble de la pensée humaine, avant de voir, dans la troisième partie, comment elle se déploie à travers l'histoire. ExtraitLa mystique relève de l'expérience plus que d'une pensée intellectuelle. Cependant, il ne faut pas établir des frontières trop étanches entre les deux domaines. La pensée la plus intellectuelle s'élabore par une personne humaine qui vit et non pas par une machine. La vie très concrète interfère avec la pensée. Par ailleurs, aucun vécu ne saurait être parfaitement immédiat et transparent à lui-même. Nous faisons toujours l'expérience du monde et de nous-même de manière filtrée par notre façon de voir les choses. Notre vision du monde façonne jusqu'à notre perception. Un vécu donc, mais spirituel ? Le terme fait référence à une conception de l'homme qui distingue entre spirituel et matériel, entre âme et corps. Est-ce que cette distinction est pertinente ? Elle est en tout cas façonnée par l'histoire de notre culture et repose en fait sur un malentendu. |